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 Katerís

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Ashill

Ashill


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MessageSujet: Katerís   Katerís I_icon_minitimeDim 22 Avr - 14:45



Katerís 120317073617419117
Katerís 917451Copiedelyriumburnedbymediocrememoryd4do14t
Nom : De la Marina
Prénom : Katerís
Âge : 28 ans
Race : Hybride (Elfe | Sirène)
Royaume de naissance : Aeçore
Classe : Archer-Mage
Rôle : Mage d'Ardhès
Camp : Rébellion

Katerís 120326110153859277
Description Physique : Il n’y a pas à dire, notre cher elfe aquatique est quelque peu extravagant, de par son apparence plus ou moins spéciale et ses goûts vestimentaires exotiques.

Indéniablement elfe de par ses traits physiques, il est aussi indéniablement sirène pour les mêmes raisons. Katerís incarne à lui seul la parfaite combinaison de l’elfe et de la sirène, ses parents étant des purs sangs. Il a hérité en outre, du côté de son paternel elfique, une silhouette svelte malgré tout plus imposante que ses confrères de Lönearïel, pas très grand non plus, et bien évidemment des fameuses oreilles pointues. Pour ce qui est de ses caractéristiques de sirène, elles se résument à ses cheveux mi-longs blancs pâles et à l’azur foncé teintant ses yeux. Étant donné que la légendaire beauté des elfes et des sirènes n’est pas un secret, on pourrait qualifier Katerís de beau, mais cela reste purement subjectif.
Le jeune homme a quand même du charme, il possède une peau plus mâte que n’importe quel elfe, dur de savoir d’où il a tiré ce bronzage d’ailleurs vu qu’il l’a depuis sa naissance. Bien qu’atteignant pratiquement la trentaine, il conserve un certain visage enfantin, assez souvent souriant ou capricieux. Comme il fallait s’y attendre de la part de ses gênes raciales, il a quelques traits féminins : un visage un peu plus fin que les hommes et, comme dit plus haut, une silhouette assez mince qui ne le rend pas très endurant. Malgré cette apparence un peu trompeuse, il a ses manières d’homme, rien qu’à sentir son haleine, et on remarquera tout de même que ses plus ou moins épaisses sourcils grisaillés renforcent son côté viril, ainsi que les quelques abdominaux qu’on peut apercevoir par-ci, par-là, aussi sa barbe noire bien que très légère lui donne quelques années ; et surtout parce qu’un pirate sans barbe, ça fait tâche, même si c’est un elfe.

Venons-en à un caractère unique du bougre : ses tatouages. Pour commencer, dur d’affirmer que ce sont des tatouages vu qu’ils sont sur sa peau, ils font même parti de son épiderme plus précisément, depuis sa naissance ; on dira alors que ce sont plus des marques, même si Katerís préfère le premier adjectif. Ce qu’ont de particulier ces marques est qu’elles parsèment tous le corps du mage, sauf la tête, elles forment des lignes relativement discontinues, comme des tribales en gros, même si elles ne dessinent pas quelque chose de concret. Elles sont d’habitude noires, ces marques, mais elles peuvent virer au blanc lorsque Katerís les utilise pour manifester ses pouvoirs : car oui, avant d’être purement esthétiques, elles possèdent un rôle de stockage magique, permettant à son porteur de canaliser l’énergie de l’Éther (autour de lui ou d’autrui) afin de contenir une certaine quantité de magie dont le mage pourra utiliser à sa guise. Selon la quantité d’énergie stockée, les tatouages seront de plus en plus blancs, puis lumineux, jusqu’au point où ils sont dits "saturés", c’est-à-dire lorsqu’ils sont chargés à bloc ou plus et qu’ils se mettent à brûler légèrement, faisant dégager une certaine fumée bleue. A ce stade, il est assez rare de voir Katerís maintenir sous contrôler toute cette énergie, vu qu’il n’est pas insensible aux brûlures causées par ses propres marques. La limite de stock pourrait se compter en 4 phases, chacune représentant une dose : en première phase, les tatouages deviennent légèrement lumineux ; en seconde, ils brillent moyennement ; en troisième, ils sont presque totalement saturés ; en quatrième, ils brillent beaucoup et une légère fumée s'échappe des tatouages. Accessoirement, ses yeux brillent un peu plus au fur et à mesure que les marques s'illuminent et il a remarqué aussi que les tatouages ne sont jamais les mêmes : au cours de sa vie, ils ont changés de configuration, comme s'ils ne cessaient de bouger ; il faut jusqu'où ils iront maintenant, l'essentiel étant que Katerís n'a jamais relevé de changements majeurs de ce côté-là. Généralement, on verra toujours le jeune elfe des mers avec ses tatouages blancs, il a la manie de conserver une petite quantité d’énergie afin de ne pas être à sec et d’en avoir à disposition en toute circonstances ; c’est qu’on est jamais trop prudent, comme on dit.

Trêves des caractères physiques, place à sa tenue vestimentaire. Vu qu’il est avant tout un amoureux de l’océan, il n’est pas étonnant de le voir arborer un style qu’on ne retrouvera ni à Lönearïel, ni à Aeçore. Plutôt adepte des vêtements souples et légers, Katerís n’est pas peu fier de sa chemise marron foncé, pouvant faire office de veste, entrouverte au niveau du torse, une manière à lui d’exhiber ses tatouages dont il est si fier, aussi les manches sont assez amples pour flotter autour de ses bras peu musclés et des brassards en cuir viennent les serrer au niveau de ses poignets, ces mêmes brassards étant équipés de plaques de fer. Pour ce qui est des bas, ils se contentent d’un pantalon bleu marine serré par une ceinture, cette dernière maintenant également plusieurs sacoches contenant ses quelques possessions (bourses, outils, documents, entre autres). En ce qui concerne ses pieds, ils sont bien au chaud dans ses bottes du même cuir que des brassards, également plaquées fer. On peut aussi noter ses mitaines en cuir noir pour les mains, ayant une fâcheuse tendance à ne pas vouloir les salir. Et même s’il a été auparavant un pirate, de surcroît capitaine d’un navire, il ne porte pas le chapeau tricorne mais le turban, ses couleurs pouvant varier mais il reste dans les tons sombres de la piraterie généralement. Une autre précision : pas de bijoux, il n’aime pas porter ces colifichets tout bons à être troquer, il plaisante sur cette aversion en répondant qu’il ne souhaite pas être une marchandise de luxe trop tape-à-l’œil.

Place à la meilleure amie de Katerís : son arbalète (il y a aussi son navire, mais il ne l’a plus). Même s’il a été attitré "mage de l’Ordre d’Ardhès", il reste un arbalétrier d’exception qui fait passer avant tout sa passion pour la technologie plutôt que ses connaissances magiques. Baptisée de ses propres soins Lisbeth, cette arme est un véritable bijou moderne : plus grosse que ses sœurs standards, elle dépasse son dos pour aller pratiquement jusqu'aux genoux, elle ressemble beaucoup à une baliste en fait, mais en version miniature et parfaitement portative, elle a été conçue pour cela. De par sa taille, elle est plus lourde et difficile à manier, ce qui confère à Katerís d’être l’un des rares honorés à pouvoir l’utiliser correctement. Cette arbalète grandeur nature peut également tirer des petits boulets confectionnés par le pouvoir de Katerís, il pourra même se permettre d'armer son arbalète d'une lance, pas une trop grande non plus, juste de quoi armer comme il faut l'arme ; même si généralement, il se contentera de pieux qu'il aura manifester avec ses pouvoirs. Lisbeth est également équipée d’une lunette semblable à celle d’une longue-vue, octroyant des tirs précis, plus ou moins.
Pour faire court, cette arme est un véritable machine de guerre portative, le revers de la médaille étant son principe d’utilisation encore complexe, même pour l’elfe des mers qui en a passé du temps à tenter de comprendre son fonctionnement, il ne compte plus le nombre de fois qu’il a passé à la bricoler, l’améliorer, la réparer,… Aussi n’a-t-il pas trouvé un moyen de réduire le recul de l’arme qui est un peu plus important que celui de ses consœurs ou encore de limiter le temps de rechargement qui est plus long que celui d'une arbalète standard. Ainsi, malgré son fabrication plus avancée, elle reste à être perfectionner pour dépasser les fonctions principales d’une arme de jet normale, mais cela sied bien à Katerís qui adore ce type d’arme.
En ce qui concerne ses réserves de carreaux, il les dispose dans deux cartouchières qu’il porte en croix sur son torse, par-dessus sa chemise ; c’est plus pratique selon lui, et mieux vaut en avoir une double réserve qu’une seule. L’une des cartouchières est également équipé d’un étui afin d’y rengainer l’arbalète, dans le dos ; cela limite le nombre de carreaux disponibles, mais il faut bien qu’il la range quelque part son arme.

Le mage des mers a aussi quelques rudiments dans le maniement du sabre d’abordage, c’était après tout un pirate. Cependant, il n’a jamais appris des passes d’armes avec de vrais soldats, il s’est perfectionné tout seul dans son coin ou en compagnie de ses collègues de piraterie ; ce qui veut donc dire qu’il l’utilisera rarement dans un combat à mort, c’est plus une arme de secours, même s’il sait qu’il ne tiendra pas tête à un chevalier de ce côté-là, voilà pourquoi il préfère de loin l’affrontement à distance. Comme tout épéiste, il porte son sabre à la ceinture grâce à un fourreau.

Pour en revenir aux traits raciaux, Katerís possède bien évidemment quelques pouvoirs raciaux. Étant un hybride-sirène, il ne peut pas avoir une queue de poisson, il est donc moins rapide qu’une sirène dans l’eau, par contre il l’est plus qu’un humain lambda ; de plus, il peut rester trois, voire quatre jours dans l’eau sans avoir à respirer, et il est dépourvu du langage des animaux aquatiques. Pour ce qui est de ses capacités elfiques, il est loin d'être aussi discret que ses confrères mais il a hérité de leur vue perçante même si elle n’est pas non plus aussi développée, et ses réflexes sont remarquables mais pas aussi accrues que ceux des elfes. Son lignage elfique combiné celui aquatique fait de lui un être rapide et agile, aussi bien sur terre que dans l’eau, ces points forts pénalisés par sa faible constitution et sa force plus minime qu’un soldat.

Description Psychologique : Si un jour vous ne croiserez plus jamais Katerís, peut-être oublierez-vous son visage mais nul doute vous n’oublierez pas son caractère bien trempé.

Arrogant, au sens strict du terme et au plus haut degré, ce mot résume assez parfaitement l’elfe des mers, rien d’étonnant n’est-ce pas ? Il est après tout né chez les sirènes, héritant naturellement de leur ego surdimensionné, il a pour ainsi dire une trop bonne opinion de soi. Vantard, il n’exclura aucune occasion d’être le centre de l’attention, invoquant la divine carte de ses expériences et de ses capacités, utilisant son charme quand il le faut et faisant du rentre-dedans quand il en a envie. Il adore pour ainsi dire se donner en spectacle, que cela soit pour s’amuser ou les autres, voire de les énerver pour chauffer l’ambiance. Pour briller en public, ça il sait faire, littéralement parlant ou pas, que ce soit à coups de commentaires déplacés, de tours de passe-passe ou encore en racontant des histoires (fictives ou réelles, mais c’est souvent un mélange des deux). C’est un maître-conteur, raffolant de parler de lui ou des autres, il a son propre franc-parler qui risque bien d’en faire rager beaucoup.

Un peu bête sur les bords, il n’a pas eu la chance de recevoir une bonne éducation cela dit, c’est ce qui est assez drôle à voir alors qu’on lui a donné le poste de mage. Katerís n’est pas très cultivé et ne connaît que peu cette guerre qui oppose les Griffons et les Wyvernes, ce fut vraiment un malheureux hasard pour lui de s’y trouver mêler jusqu’au cou. Pour les continents, il les connaît de noms… grâce à sa carte. Il a passé le plus clair de sa vie sur un bateau, normal qu’il ne sait pas trop à quoi ressemblent les autres territoires. Aussi, étant un ex-pirate, il a un langage relativement familier, quelques mots qui lui échappent et une tendance à être vulgaire ; de par ses paroles on s’entend, il n’insulte que rarement son entourage : quand il se fait attaquer verbalement, il répond de la même manière, ses sarcasmes et autres moqueries pouvant se montrer dévastateurs. Généralement, Katerís se montre plutôt méprisable envers ses supérieurs, il n’aime vraiment pas être sous les ordres d’autrui ; têtu et rebelle, il est difficile de gagner son respect par l’intimidation que provoque un titre aussi honorifique qu’il soit, il préfère parler d’homme à homme afin de se mesurer loyalement par rapport à son interlocuteur. Cela dit, il finira toujours par lâcher la grappe, il cherche juste à retarder l’échéance pour voir la réaction de ses chefs, et parce que c'est drôle tout simplement...

Le jeune hybride se montre contre toute attente être un paradoxe de sa race : alors qu’on pouvait s’attendre à un amoureux de la nature et des animaux, c’est tout le contraire qui s’opère. Il n’aime pas les bestioles, quel qu’elles soient, surtout les piafs, alors ça il déteste vraiment ; c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne comprend pas comment ses congénères puissent tant aduler les Wyvernes, pareil pour ses théoriques ennemis avec leurs Griffons. Aussi, il semble avoir une haine maladive pour la terre : il préfère de loin la brise marine, l’éternelle mer autour de lui, c’est bien pour ça qu’il aime se baigner. Peut-être est-ce de là qu’il tient son amour pour l’alcool, vu qu’il boit souvent et que l’ivresse est un état qu’il a l’habitude de côtoyer. Eh bien oui, s’il n’y a pas de point d’eau aux alentours, il ira se réfugier dans la taverne la plus proche, son second lieu de prédilection.

Autre paradoxe venant de lui : il est très, très sociable avec les autres races. Il n’a aucun grief avec les étrangers, c’est quelqu’un d’assez amical, ne cherchant pas la bagarre sauf si l’autre lui a tendu la perche. Vu qu’il aime bien parler quand il n’a rien d’autre à faire, il n’est pas étonnant de voir Katerís aborder le plus parfait des inconnus, mais toujours se tournera-t-il vers la personne qui l’intéresse au premier coup d’œil, que ce soit pour discuter ou toute autre chose. Malgré cet instinct à vouloir se fondre dans la foule, il est difficile pour lui de maintenir des liens solides ; peut-être que son arrogance et sa tendance à toujours plaisanter peuvent se montrer insupportables, il peut devenir quelqu’un d’attachant, qui est se rend disponible à aider lorsqu’on acquiert sa confiance. Non pas qu'il cherchera lui-même à créer des liens forts cela dit, on croirait presque qu'il fuit volontairement pour ne pas blesser les autres, lui-même ne sait pourquoi il reste simple avec son entourage. Katerís reste naturel en tout temps, en tout lien et avec tout le monde, alors s’il semble être trop du genre à faire partager ses pensées, c’est normal.

Même si c’est quelqu’un de très joueur et provocateur, souvent il se plaindra ou commentera là où on s’y attendra le moins, d’une manière à faire rire. Malgré les apparences, il n’est pas si enfantin que cela : il sourit parfois mais jamais il ne rira de ses propres dires. Le loustic de service, voilà ce qu’il est : si on veut se remonter le morale, il ne faut pas passer par quatre chemins mais par celui emprunter par le mage des mers. Amis comme ennemis, toute personne est bonne à prendre pour jouer dans le sens imaginé par Katerís. Il n’est pas du genre rancunier, il ne considérera que très rarement autrui comme une nuisance, il emploiera plutôt le terme "rival". Aussi, il ne voit que très peu de fois une mauvaise situation comme telle, il aura la manie de chercher le bon côté des choses ou d’y discerner une certaine logique.

Outre son côté un peu mélodramatique exagéré, Katerís se connaît assez bien pour savoir qu'il ferait vraiment mal aux autres que d'une seule manière : par la confiance. Il sait qu'il n'arrivera jamais à considérer vraiment quelqu'un comme un ami, des relations aussi fortes sont loin d'être son domaine ; les relations amoureuses, n'en parlons pas, il n'en a jamais eu et c'est tant mieux pour lui, il se contentera d'un retour de service pour une nuit mouvementée et rien d'autre. Le jeune mage est trop aventureux pour vouloir créer des liens, mais la véritable peur ne vient pas du fait de trop se rapprocher des autres : sa phobie en quelque sorte serait de se sentir obliger de trahir. Ainsi, le rencontrer et le côtoyer peut être à double tranchant : autant il fait un compagnon vivable, autant vous vous sentirez mal le jour où il commencera à s'éloigner de vous. C'est comme ça qu'il est fait, il a peur d'une vie trop ancrée socialement dans un lieu précis ; alors il parle, il s'amuse le temps d'une soirée ou plus, et enfin il quitte ses camarades de jeu, pour ne plus jamais revenir ou ne passer qu'en coup de vent. Voilà pourquoi la vie de pirate lui va à merveille : il se sent totalement libre et n'a strictement rien à reprocher ; pour dire, même son équipage n'a jamais été très soudé car toujours il a perdu des membres d'une manière ou d'une autre, l'équipe de la Marina n'était donc jamais la même.

Bien qu’espiègle, il sait que sa situation actuelle dans la Rébellion est loin d’être enviable du coup. Déjà, il se voit très mal se battre pour une cause dont il n’a que peu faire pour dire : s’il s’est engagé, ce n’est parce qu’il n’avait pas le choix, et surtout parce qu’il n’a trouvé aucune échappatoire. Pourtant, Katerís est quelqu’un de farfouilleur, minutieux et curieux, aucun détail n’a dû lui échapper et il a fallu qu’il se résigne à son sort. Il est quelque peu lâche, fuyant quand il le faut pour sauver sa peau ; l'honneur et tout le tralala chevaleresque, c'est loin d'être sa devise. C’est d’ailleurs bien pour cela qu’il semble assez blasé au premier coup d’œil, qu’il passe ses journées à la taverne ou autre part pour tuer le temps. Ses camarades auront quand même de quoi se rassurer, Katerís remplira sa part du marché comme convenu, néanmoins il ne faudra pas s’attendre à une loyauté sans faille : dès que l’occasion se présentera, il filera loin d’ici pour ne plus jamais revenir ; qu’il ait tissé des liens forts avec sa nouvelle patrie ou qu’il se sente parfaitement intégré et engagé, le jeune homme sait que ce n’est pas une vie pour lui, ainsi mettra-t-il les voiles là où on ne s’y attendra pas. Quitte à être imprévisible, autant l’être jusqu’au bout.


Pouvoirs :
¤ Assimilation (soutien) : Pouvoir indispensable pour utiliser tous ses autres sorts, tout provient des tatouages : ils servent de réceptacles pour contenir de la magie, une source que Katerís n'arrive pas à puiser. Ainsi, il est capable de posséder un lien plus privilégié avec l’Éther afin de saturer ses tatouages, qui deviennent plus lumineux et malheureusement plus brûlants aussi. Ce genre de moyen ne s'opère qu'au calme, puisqu'en duel son corps ne peut pas s'adoucir à cause du stress du combat. Pour faire le lien avec Marquage, le pouvoir complémentaire, c’est comme s’il se marquait lui-même sur ses propres tatouages pour absorber la magie.

¤ Marquage (offensif) : Pouvoir alternatif d’Assimilation, à la différence que celui-ci s’utilise aussi au combat. Tout d’abord, il "marque" un objet, une plante ou un animal par toucher, un seul à la fois, manifestant une sorte de glyphe bleuté ressemblant beaucoup à ses tatouages. Ceci fait, les marques apposées se comportent comme un canalisateur de l’Éther, permettant d’absorber de l’énergie étherienne de l’environnement sans que son utilisateur n’ait à s’en charger. Ainsi les marques ont les mêmes propriétés que les tatouages de Katerís, la vitesse d’absorption restant tout de même moins rapide. Une fois saturées ou non, l’elfe peut se recharger en énergie en récupérant les récoltes des marques par simple touché ; plus la cible marquée est imposante, plus la quantité d’énergie absorbée sera élevée. Ce pouvoir peut aussi absorber l’énergie de ses adversaires mais elles ne restent pas sur leurs corps : il est obligé de rester en contact avec son ennemi, par le toucher, afin de maintenir les marques et d’absorber de la magie directement sur lui, sans que ce dernier ne fatigue, l'avantage étant que la vitesse d'absorption est quatre fois plus rapide que sur tout autres êtres. En tout aussi risqué, il peut marquer à distance les sorts lancés par son adversaire pour en absorber l’essence : le sort en question n’est pas affaibli et le marquage reste le temps du lancé, mais vu que le sort est une mine d’énergie, cela reste gratifiant pour Katerís qui n’aura pas froid aux yeux de se manger la magie adverse pour se recharger.

¤ Soin (soutien) : Nécessite n’importe quelle dose. Permet de soigner des blessures assez rapidement, les plus graves prennent du temps. Son pouvoir n'est pas suffisamment poussé pour rattacher des membres arrachés ou guérir des maladies génétiques. Avec une dose, il peut soigner maximum deux personnes blessées moyennement ; une demi-dose équivaut à une seule personne blessée moyennement.

¤ Feu spirituel (offensif) : Nécessite n’importe quelle dose. Permet de créer des flammes bleutées magiques pouvant être modelées sous la forme qu’il souhaite. On ne peut pas qualifier ce pouvoir de "contrôle du feu" vu que les flammes en grande quantité sont gourmandes en énergie, même si elles conservent les propriétés d'un feu normal. Ainsi, Katerís se limite à créer des objets avec ce feu, généralement des projectiles incandescents afin de les lancer sur son adversaire, le plus souvent ce sont de gros pieux pour les utiliser avec son arbalète. Il lui arrive tout de même d’utiliser des flammes bleues normales pour attaquer son adversaire, en enflammant son corps par exemple, mais seulement au corps-à-corps pour faire quelques dégâts supplémentaires sans trop gâcher d’énergie. Avec une dose, il peut manifester dix projectiles.

¤ Explosion spirituelle (offensif) : Nécessite une demi-dose et plus. Pouvoir complémentaire de Feu spirituel. Le principe est le même : la création de projectiles avec l’énergie absorbée, mais ceux ceci sont explosifs ; cela demande évidemment plus d’énergie qu’un projectile normal. Attention, le fait qu’ils soient explosifs ne veut pas dire que l’explosion sera incandescente, au contraire elle sera répulsive, comme une onde-de-choc, sans ajouter une seule brûlure. Les projectiles créés de cette manière explosent au premier contact. Une dose équivaut à deux projectiles explosifs. Katerís peut également créer une explosion autour de son corps pour éloigner plus facilement les tenaces, cette opération coûte néanmoins deux doses complètes cette fois.

¤ Résistance magique (offensif) : A force de saturer et vider son corps d’énergie magique, Katerís est devenu familier avec l’Éther. Il est doté en permanence d’une protection contre la magie hostile, rendant les sorts lancés sur lui moins efficaces qu’à l’accoutume. Attention, cela ne veut pas dire qu’il est immunisé à la magie, il la ressent comme tout un chacun, mais il pourra se vanter d’être encore debout là où d’autres sont morts à cause d’une puissante magie. Le degré de résistance est proportionnel au nombre de doses stockées dans ses tatouages : plus ils saturent, plus il sera résistant. Dans le cas où ses tatouages sont totalement vidés, c'est l'effet inverse qui se produit : les sorts sont plus efficaces sur lui, même si la faiblesse reste plutôt minime. A croire que c'est une drogue pour lui, il se doit d'être baigné dans un peu de magie à tout moment.

¤ Téléportation (soutien) : Nécessite n’importe quelle dose. Ce pouvoir reprend le principe de Marquage mais pouvant seulement être utilisé hors-combat. Katerís se concentre suffisamment fort pour marquer à distance un endroit, n’importe lequel tant qu’il a assez de temps et de calme pour le repérer, puis utilise cette marque pour s’y téléporter. Plus la distance le séparant de l’endroit désiré est grande, plus il mettra du temps à la marquer.




Dernière édition par Katerís le Mer 2 Mai - 12:33, édité 32 fois
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Ashill

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MessageSujet: Re: Katerís   Katerís I_icon_minitimeSam 28 Avr - 14:02



Histoire : " Que quoi ? C’est un interrogatoire ?! Mais j’ai rien fait, merde ! Sortez-moi de là ! "

Et bam, le bonhomme paranoïaque qui sert d’officier dans le corps d’armée me colla une torgnole comme je n’en avais jamais reçu auparavant. Incroyable ! Même mon père n’a jamais frappé aussi fort, enfin c’était surtout un elfe plus faible qu’une feuille alors… Parfois j’ai un peu honte d’avoir été effrayé par lui, mais ce gars-là avec son armure reluisante et son air hautain, il fait vraiment flipper ! Non pas qu’il a une sale tronche de tueur, c’est qu’il fait mal en fait. Je suis juste venu livrer un colis, bon sang, il y a des moineaux qui se baladent dans son crâne ou quoi ? Ah vraiment, je ferais mieux d’écouter mon équipage la prochaine fois…

Bref, ce soldat m’a emprisonné dans une cellule d’un poste de gardes dans un coin paumé sans aucun doute. A mon réveil, je n’eus même pas eu le temps de réagir qu’ils me libérèrent pour m’obliger à m’assoir sur une chaise, et me ligoter les mains et les pieds. Il n’aurait pas pu faire cela plus tôt ? La fierté de l’armée même, j’en suis sûr. Malgré tout, ma situation était quelque peu délicate vu que je serai accusé d’être "un clandestin en possession de marchandises proscrites et suspecté d’être un espion de Valor". Mouais, ce n’est pas parce que je n’ai jamais mis les pieds à Ardhès qu’on pouvait me traiter aussi facilement d’ennemis ; pour le reste, je ne dis rien : je ne sais pas si "chevaucher" une Wyverne pour pénétrer dans ces terres est un crime, mais je suis bel et bien un marchand de l’ombre, la contrebande étant ma spécialité. Malheureusement, on dirait bien que ma petite livraison m’aura rapporté que des ennuis. Faut que je sorte d’ici, et vite, autant coopérer pour faire bonne impression.

" Oui, je suis un contrebandier, oui, j’ai maltraité, si vous voulez, une Wyverne pour rentrer ici, mais non, je ne suis pas un allié de Valor ! "

Évidemment qu’il ne m’écouta pas, me gueulant à la face que je n’étais qu’un vilain menteur et qu’il me fera cracher le morceau, que ce soit par la manière forte ou diplomatique. Ah ! C’est bien la première fois que je me fais choper par la cavalerie, pour finalement m’apercevoir qu’ils se fichent royalement de ma marchandise interdite. S’ils sont tous aussi paranoïaques dans l’armée, j’espère ne plus jamais avoir affaire avec eux, en supposant que je mette les voiles en un seul morceau. D’ici-là, j’étais très mal : il disait ne pas reconnaître mon uniforme, sûr que c’était sans doute un déguisement… Bon, d’accord, un pirate sans son navire, ni cache-œil, ni chapeau tricorne, ou perroquet agaçant et autre crochet, ça fait tâche, mais de là à croire que j’étais au bal, il ne fallait pas déconner !

" Très bien, vous avez raison : je suis le plus vil de tous les pirates, j’ai violé bien des femmes, piller de nombreuses côtes et je possède la plus grande flotte du monde. Dépêchez-vous de me relâcher avant que mes hommes et mes amazones viennent vous faire vivre le pire cauchemar de votre misérable existence ! "

Aïe ! Il m’a refrappé cette enflure ! Zut quoi, je n’ai vraiment pas la tête qui va bien avec les menaces, dommage. Bon, vu que la coopération et l’intimidation ne semblaient pas fonctionner, je suis censé faire quoi ? Utiliser ma magie ? Non, aussitôt me verront-ils briller qu’ils me tueront ou fuiront dans le meilleur des cas. En même temps, trop balancer de tours magiques ne m’aideront pas, au contraire je risque d’attirer l’attention, déjà que je ne sais même pas si les natifs étaient plus sympathiques. J’aurai dû demander plus d’infos de la part de mes gars, quelle idée de partir en terre inconnue… Non pas que l’idée est mauvaise en soi, c’est même très tentant ! Mais si c’est pour me retrouver comme ça, ce n’est pas terrible.

Alors que je ne cessais de geindre, même attaché ainsi, l’un des hommes de l’officier finit par souffler quelques mots à son supérieur. Coup de théâtre : il a finit par se calmer le parano, je vais pouvoir souffler un peu. Ils complotèrent entre eux pendant quelques minutes, je pouvais pendant ce temps taquiner les autres gardes en leur lançant des regards moqueurs, quelques grimaces, l’avantage étant qu’ils n’avaient pas le droit de réagir : raides comme des piquets, ces casseroles ! Mes petits jeux prirent fin lorsque l’officier se retourna vers moi : il exigea de moi que je me présente, aucune ligne ne devait être oubliée, une manière détournée de me faire raconter toute ma vie. Bon, non pas que ça me gênait, mais si c’était l’unique façon de sortir d’ici, alors c’est parti.

Je m’appelle Katerís, et voici mon histoire.


Comme tout le monde, mon récit commence par la rencontre de deux êtres qui s’aiment, mes parents. Et vu que je ne connais pas leurs noms, je vais me contenter de les appeler Papa et Maman. Et puisqu’aussi je ne sais rien de leur passé, on peut vite oublier leur rencontre et autres galanteries pour passer directement à ma venue en ce monde.

Je suis né à Aeçore, le royaume des sirènes. Ma mère était une sirène, je suis donc né dans ces eaux bénites par de somptueuses créatures ; à l’époque, je pensais surtout que c’était ma mère la plus belle femme du monde, jusqu’à ce que je rencontre d’autres sirènes pour me rendre compte que c’était vraiment un thon à côté de ces jolies filles. Plus sérieusement, ma mère n’avait rien à reprocher à son physique, ça n’a pas dû être difficile à mon père de tomber sous son charme, c’est juste que je devais tellement haïr mes parents à l’époque que je me contentais de leur trouver pleins de défauts.

Donc, je suis né dans le pays des belles, mais j’ai passé la majeure partie de ma vie à la surface. Mon père, étant un elfe, certainement originaire de Lönearïel ou pas, ne pouvait pas accompagner ma mère dans les profondeurs d’Aeçore. Ainsi a-t-il élu domicile sur l’une des îles du royaume, dans un petit pavillon bien confortable. Je ne sais pas précisément quand il a déménagé ici, ou s’il y a toujours vécu, il n’empêche que c’était le doux nid de mes parents. Et c’est la seule île que j’ai pu fouler là-bas, le reste de l’archipel m’était interdit et je ne devais aller dans l’eau qu’en compagnie de ma mère. Trop protecteurs ? Peut-être bien, je me rappelais même être heureux de passer mon enfance avec eux, même sans amis et autres connaissances, mais cela n’est qu’un lointain mirage puisque la féerie prendra fin aussitôt que j’entame le premier pas dans mon adolescence et qu’on découvre que j’étais l’un des rares êtres pouvant canaliser l’Éther.

" M’man, où on va ? "

Chez des personnes pouvant m’aider, a-t-elle répondu. A l’époque, je ne comprenais absolument pas ce qu’il m’arrivait. Ces tatouages sur mon corps là, ils y sont depuis ma naissance, jamais mes parents ne m’avaient fait remarquer que ce n’était pas naturel, eux-mêmes se demandaient ce que cela signifiait. Je pense ne les avoir jamais vu aussi effrayer qu’au moment où j’avais malencontreusement bidouillé l’Éther et que la magie s’était ainsi imprégné dans mes marques, les faisant virer au blanc singulier, ils brillaient même. Aucun membre de ma famille n’était mage selon eux, je devais être le tout premier, à moins que c’était un ancêtre très éloigné ou encore une anomalie de naissance, qui sait ?

En tout cas, devant ma soudaine brillance, ils n’eurent d’autre choix que de consulter des spécialistes. Ma mère me guida dans les profondeurs d’Aeçore pour y rencontrer des sirènes qui n’étaient nullement étrangères avec la magie et ses secrets. J’attirai les plus curieux avec ces marques, je faisais au mieux de les masquer pour éviter de subir leur regard ; plutôt curieux, hein ? Je n’hésite pas à les exhiber à présent, mais c’était surtout que j’étais totalement inconnu avec l’Éther, je ne comprenais pas sur le coup que c’était une bénédiction. Je finis par m’en rendre compte seulement après des jours d’examens et d’exercices en compagnie des sirènes, des heures à devoir faire ce qu’elles me demandaient pour satisfaire leur curiosité et pour ne pas être réprimandé ; j’avais réussi à extraire la magie de mes tatouages, une sorte de balle lumineuse flottait autour de moi avant de se consumer au fil du temps. J’avais recommencé plusieurs fois jusqu’à ce que mes marques cessent de briller pour redevenir parfaitement noircis. C’est là que ma mère entra dans la pièce après avoir été convoquée par l’une des sirènes et que la doyenne de ces magiciennes nous annonce ceci : j’avais des pouvoirs magiques.

Le soir suivant, je mangeais avec mes parents à la maison, ce fut une soirée très oppressante étant donné qu’on était en train de juger mon avenir. Mon père soutenait que je pourrais m’engager dans l’Ordre de Valor afin d’aider nos voisins, à savoir que je ne savais rien de cette histoire de guerre à l’époque et encore aujourd’hui j’ai loupé beaucoup de détails, je rejette la faute sur mes parents qui n’ont pas eu l’intelligence de m’instruire davantage plutôt que de m’isoler du monde ainsi ; du coup, je ne savais quoi répondre mais ma mère s’y opposait catégoriquement, assurant plutôt que je ferai un bon magicien pour Aeçore et que je pourrai assister les autres magiciens établies en ce royaume. Et ils se disputaient, moi je mangeais le plus rapidement possible afin de sortir. J’ai cru que mes marques étaient une malédiction, qu’elles me pourrissaient la vie. Une chose était néanmoins sûre : mes parents voulaient que je devienne le meilleur des mages, je devais être la fierté de ma famille. Alors je capitulai à l’idée de me perfectionner auprès de gens comme moi.

Mon emploi était devenu relativement simple et affreusement répétitif : je me réveillai le matin, très tôt dans la plupart des cas, je me levai, me lavai un peu, je déjeunai, m’habillai puis ma mère m’accompagnait dans les abysses afin de me laisser à la merci des mages durant toute la journée, et le soir je rentrais très tard, dans la plupart des cas également, pour enfin manger vu que mes professeurs ne me donnaient à rien à me mettre sous la dent à midi, avant de me coucher, totalement épuisé et avec quelques brûlures autour de mes marques. Et si ce n’était que ça, ce qui m’énervait le plus c’était que je devais subir le regard inquisiteur de mon père à deux moments précis : le matin avant de partir et le soir en rentrant. A chaque fois que je le regardai, j’avais l’impression que c’était une toute autre personne, quelqu’un qui ne voulait pas de moi ; et le manque d’affection de la part de ma mère n’arrangeait en rien mon cas. J’étais apeuré, en colère, fatigué, complètement blasé de la vie, même les bons résultats que j’offrais avec ma magie ne me revigoraient pas. En fait, j’aurai pu faire mieux si je contrôlais mieux mes pouvoirs, si ces tatouages n’étaient pas une contrainte à l’utilisation de mes dons en plus d’être un accès à la magie. A force de sentir la torture se répéter, je finis par éclater, lors de mes quatorze ans il me semble.

" Ras-le-bol, je m’en vais ! "

Mon hurlement quelque peu étouffé par ma voix enrouée ne passa pas inaperçu aux oreilles de mes instructeurs qui n’eurent le temps de me retenir : j’étais déjà parti loin de Sehyel afin de remonter à la surface. Une fois de retour chez moi, mon père semblait surpris de me voir rentrer aussi tôt ; je me mis à le couper aussi sec avant qu’il me gronde ou me punisse.

" Vous allez voir, je vais devenir le meilleur mage du monde ! D’ici-là, foutez-moi la paix ! "

Je replongeai dans l’eau pour m’éloigner le plus possible de lui : étant un elfe de pure souche, il ne pouvait pas me suivre à la nage, et malheureusement pour lui ma mère n’était pas présente, je ne savais même pas où elle traînait quand je m’entraînais d’ailleurs. Cela étant, je pus nager assez loin, au point que je ne voyais plus la terre ferme. J’étais paumé mais ce silence… C’était la plus belle musique que j’ai eu l’occasion d’entendre, selon mes oreilles pointues. Je me laissais emporter par les vagues, parfaitement serein, insouciant du danger extérieur, avant de plonger dans l’inconscience. Mort de fatigue ou juste trop imprudent, je n’en sais rien, mais c’était une bonne initiative, sinon jamais je ne serai devenu ce que je suis.

A mon réveil, j’étais couché sur un grand lit bien confortable, dans une pièce qui m’était totalement inconnue. Elle était pourvue de fenêtres sur les deux côtés, des rideaux mauves masquant le paysage, plutôt petit comme endroit mais elle était riche en contenu : des meubles, des armoires, des sortes de trophées, beaucoup de documents éparpillés un peu partout. Mais l’ambiance de cette pièce était étrange, je m’y sentais mal à l’aise. Était-ce à cause des crânes sur l’armoire ou l’artillerie de guerre qui y traînait ? En me redressant un peu, je sursautai en constatant qu’un homme se trouvait à côté de moi, assis sur un petit tabouret. Il se mit à rire de ma réaction : c’était un humain assez grand, une barbe noire légèrement rasée, de longs cheveux tout aussi noirs, quelques rides et cicatrices, et de petits yeux bleus. Il était drôlement vêtu, pour moi à l’époque du moins : un long manteau marron, sans rien par-dessous, un pantalon noir avec une grosse ceinture en fer et des bottes en cuir. Son apparence forte et robuste ne me présageait rien de bon, pourtant c’était quelqu’un de très aimable en fait.

Il me raconta qu’une sirène m’avait ramené ici, elle m’avait trouvé à la dérive non loin de la frontière d’Aeçore et qu’elle était reparti sans demander son reste. J’avais compris qu’on m’avait ramené au bercail… mais ça, c’était avant que je lui demande où j’étais et qu’il m’encourage à me lever pour constater par moi-même. En quittant la pièce et montant quelques marches en bois, je sentis des secousses, comme si la terre tremblait : c’est en me retrouvant sur le pont que je me rendis compte que j’étais sur un bateau de pirate ! Ma mère m’avait raconté autrefois que je ne devais surtout pas m’approcher de ces gens-là, qu’ils étaient dangereux, ainsi j’étais pétrifié par ma propre situation. "Bienvenue sur la Marina", l’homme me souhaita. Il me rassura qu’ils n’étaient pas des pirates mais des "responsables du marché noir", en gros des contrebandiers : la Marina est un navire qui transporte des marchandises illégales et qui les livre aux clients ou aux autres contrebandiers. Ainsi, le bateau ne cesse de voyager, les contrebandiers n’ont presque jamais le temps de se poser, sauf quand ils font escale à un port. Son équipage m’était sympathique, ils me souriaient ou me taquinaient gentiment, étrangement j’aimais bien cette attitude vis-à-vis de moi.

Malheureusement, je savais que je ne pouvais pas rester. Je demandai à l’homme barbu, qui était au passage le capitaine de ce navire, de me décrire la sirène qui m’a ramené. A ses dires, ma sauveuse n’était personne que je connaissais, ni ma mère. En même temps, pourquoi ma mère m’abandonnerait à des inconnus potentiellement dangereux pour elle ? Ah oui, parce qu’elle l’a déjà fait, à la différence que ces mages n’étaient pas dangereux pour elle, ça c’est ce qu’elle dit, et qu’elle pouvait me voir tous les jours. Là, j’étais loin de chez moi, ils disaient qu’on arrivait non loin de la côte Ouest d’Aurhyne ; j’ai dû rester inconscient assez longtemps pour être aussi loin, même si je ne savais pas précisément où c’était sur le coup. Inculte jusqu’au bout. Néanmoins, quand on arriva et qu’il m’annonça que c’était le moment de se séparer...

" J’ai plus de chez moi, je peux rester avec vous ? "

Cette proposition émut la majorité de l’équipage, même le capitaine se mit à sourire. Ils arguaient tous qu’une paire de bras en plus ne ferait pas de mal, de plus ils n’avaient pas d’elfes ou de sirènes chez eux, autant rajouter quelqu’un d’agile pour vérifier les nœuds des cordes, ce genre de choses. Ils étaient également intéressés par mes drôles de tatouages noirs, l’un d’eux s’étonna même de savoir que j’étais trop jeune pour avoir des marques pareilles. Je balbutiai à moitié que j’étais un mage. D’abord ils firent des yeux de poissons avant de pratiquement exiger à leur chef que je devais rester sur la Marina. Afin de calmer les esprits et aussi par pur intérêt, peut-être même par compassion, il m’engagea directement : j’étais devenu un membre de l’équipage, un contrebandier. J’avais en quelque sorte trahis la promesse que j’ai fait à mes parents de devenir un magicien professionnel mais cela m’était complètement égal, je n’avais plus de compte à leur rendre. Ma nouvelle famille, c’étaient les contrebandiers de ce navire, je me renommai donc Katerís de la Marina, oubliant pour toujours mon nom d’origine. Une nouvelle vie beaucoup plus palpitante m’attendait et j’en étais fier.

Mon passé d’incompétent elfe-sirène était loin derrière moi, je me tournais vers l’avenir comme me le conseillaient les autres contrebandiers. On me donna pour tâche de faire le tour des cordes, comme ils l’avaient dit, je passais donc mon temps à tourner en rond sur le pont, à escalader sur le mât et à discuter avec l’équipage. J’admirai le capitaine que je considérai un peu comme un père, il faisait preuve d’une persuasion incroyable, on sortait toujours vainqueurs des négociations du marché. Je crois aussi que j’ai hérité de son grand amour pour la mer : il disait détester poser les pieds sur terre, l’eau lui apportait une certaine sérénité. Enfin, je crois que j’aimais la mer plus que lui vu que je me permettais souvent de plonger dans l’eau, une fois par jour au moins ; les créatures aquatiques ne m’effrayaient pas, j’étais assez rapide pour les éviter. Ainsi je passais tout le reste de ma vie en mer, vivant des moments heureux et sans répit.

Bien évidemment, être sur la Marina restait un risque, je commençais à apprendre les premiers points noirs de cette vie en me confrontant avec de vrais pirates. Alors que les contrebandiers défendaient vaillamment leurs marchandises, je m’étais caché dans la cale, la peur de mourir si jeune me tiraillait. Lorsque la tempête passa, j’étais à la fois étonné et rassuré que l’équipage s’en était sorti sans aucune perte. Le capitaine m’expliqua alors qu’ils étaient également entraînés dans le piratage, qu’ils devaient parfois recourir à ces méthodes barbares afin d’obtenir leur dû. "Tuer ou être tué", ce fut la première leçon que j’assimilai de mon mentor. On se décida alors de m’endurcir : on m’offrit une épée, un sabre d’abordage plus précisément, et je reçus ainsi les connaissances des contrebandiers pour la manier correctement. Près de ma majorité, je me débrouillai assez bien avec mes quelques rudiments dans le domaine, ce fut néanmoins un véritable tournant lorsque l’un des pirates me proposa de m’équiper d’une arbalète : il plaisantait sur le fait que les archers elfes n’avaient rien à envier aux autres, même si cette arme-ci était plus moderne. Je me mis alors à l’accepter et je l’ai utilisé pour la première fois lorsque je participai à ma seconde bataille contre des pirates : je restai assez éloigné des combats mais je n’hésitai plus à utiliser tout ce qu’on m’avait enseigné. J’avais tué pour la première fois et ce passage de ma vie m’avait changé.

Par la suite, je m’intégrai complètement dans l’équipage afin de marchander aussi bien que mes camarades, la contrebande était devenue mon travail de prédilection. Rester sur la Marina m’a également changé moralement : je n’étais plus le petit garçon apeuré et soumis aux autres, je devenais un peu plus ouvert, trop pour certains, j’arrivais à sourire, à rire parfois, mais mon petit côté de blasé de la vie restait ancré en moi ; et cette partie de moi conjugué avec mon humour me permettait de me lier facilement à l’équipage. Je me fis quelques amis mais j’apprenais rapidement une triste réalité de la Marina : l’équipage sur ce bateau n’est jamais le même, il change tout le temps, parfois des compagnons meurent, d’autres partent… Pour être franc, je n’ai eu pour ainsi dire aucun véritable ami, vu que je ne recroisai que très rarement les anciens équipiers, ce devait être surtout parce qu’ils s’installaient sur terre et que moi je restai sur la Marina, ne déposant les pieds en ville que si c’était nécessaire. L’unique personne qui était toujours resté avec moi depuis mon entrée dans l’équipage, c’était le capitaine. Comme je le disais, c’était un peu comme un père pour moi, je restais son fils de substitution, il plaisantait sur le fait que nous étions les plus fidèles de la Marina, notre femme de toujours. Il me promettait même une magnifique promotion pour le futur : "quand mon tour viendra, ce sera à toi de te marier avec Marina", disait-il. J’acquiesçai naturellement de la tête, je voulais faire sa fierté et là au moins j’en avais l’occasion.

Bien qu’un jour ou l’autre, nous savions que nous devrions quitter notre cher bateau, et cela arriva pour mon mentor : il périt lors d’un abordage pirate, pour me protéger disait les autres. A ce moment-là, je n’avais pas relevé son héroïsme, je le voyais juste mourir à petit feu sous mes yeux sans pouvoir rien faire. Après ce tragique accident, j’étais en colère, j’étais remonté contre moi-même : si j’avais maîtrisé ne serait-ce qu’un petit peu mes pouvoirs, j’aurai pu le sauver en le soignant ou d’une autre manière. Je portais le deuil durant quelques jours, j’avais hérité du commandement de l’équipage, j’étais devenu leur capitaine, à ces personnes que je ne connaissais guère et que je ne connaîtrais pas plus. Être responsable de la Marina ne me fit nullement flanché, je menais nos affaires de contrebande d’une main-de-fer. Cependant, j’étais surtout résolu à un but : devenir le meilleur mage du monde. Ce vœu que j’avais jadis promis à mes parents, je le dédiais à présent à mon mentor. J’avais fait le serment de protéger la Marina jusqu’à mon dernier souffle, et pour cela je m’étais bien décidé à maîtriser correctement mes pouvoirs, seul. Encore aujourd’hui, je ne suis qu’un bien piètre mage, mais je suis devenu beaucoup plus fort qu’auparavant. J’écrivis alors ma légende de pirate-contrebandier, voguant par-delà les mers. J’avais même "habillé" Marina à ma façon : en haut du mât dansait au rythme du vent notre drapeau de pirate, un crâne bleuté dont les contours ressemblaient à mes tatouages.

" Elle est beaucoup plus belle comme ça, non ? "

Eh oui, c’était peut-être un peu arrogant, mais j’étais le capitaine, je faisais ce que je veux de mon navire. Faut dire que j’en ai énormément profité de cette position de meneur : je m’étais mis à l’alcool, je buvais tous les jours au minimum une bouteille, je m’amusais beaucoup avec les autres, je me réservais les femmes s’il y en avait, on aurait dit un bateau de croisière avec quelques bains de sang en plus. C’est sûr qu’avec moi à la barre, on se rapprochait plus de l’ambiance de pirate que celle de marchand. Cela n’empêchait néanmoins pas la Marina de se remplir et de se vider régulièrement, par volontariat ou mort injuste, je commençais ne plus prendre cette réalité comme une tristesse mais comme quelque chose de parfaitement normal. Si je ne voyais pas assez de nouvelles têtes sur mon navire, je me sentais mal-à-l’aise. Non pas que j’expulsais ceux qui sont restés trop longtemps bien sûr, chacun avait son libre-arbitre, mais plus une personne reste avec moi sur la Marina, plus je m’éloigne d’elle, attendant patiemment qu’elle daigne sortir de ma vie pour quelques temps, voire pour toujours.

Je vieillissais de plus en plus à bord du Marina, on vivait correctement de notre vie de contrebandiers. Parfois on roulait sur l’or qu’on dépensait rapidement, parfois c’était la misère mais on s’en sortait toujours. Je perfectionnais de plus en plus mes pouvoirs, j’en trouvais même de nouveaux plus pratiques, mon niveau ne se rapprochant malheureusement que de peu de celui d’un mage, je n’avais pas eu l’apprentissage complet non plus. Aussi n’ai-je été que le seul magicien à avoir intégré l’équipage, tous les autres n’avaient aucun lien avec l’Éther, très rarement un petit lien mais pas suffisamment poussé pour m’enseigner de nouvelles choses. Je me contentais alors de simplement m’entraîner dans mon coin, il était toujours bon d’avoir quelques atouts cachés dans sa manche. D’ailleurs, côté améliorations si on peut dire, j’avais enfin fait la connaissance de Lisbeth ! Qui est-elle ? Simplement mon arbalète, la grosse je parle, pas celle dont je n’ai plus et qui est classique. En fait, je ne l’ai ni payé, ni trouvé, je l’ai emprunté on va dire ; c’est ça, c’est un prêt temporaire, d’une durée variable, jusqu’à ma mort approximativement. C’était lorsqu’on devait transporter des caisses royales jusqu’à Acael, je ne sais plus de quel royauté il était question, mais c’était un si gros butin que je n’ai pas pu m’empêcher de regarder ce qu’il y avait dedans. Alors je m’étais rendu dans la cale pour voir de quoi il en retournait et je n’ai eu qu’à ouvrir la première caisse pour être émerveillé : Lisbeth s’y trouvait. Certes, elle n’était pas superbement décorée pour une arbalète royale mais je l’ai trouvé superbe et décidé de la garder avec moi, me débarrassant de mon autre arme de jet usée. Après avoir livrés les caisses, j’avais fait mine de ne pas avoir entendu parler d’une arbalète dans les stocks. Lisbeth était devenue mon amante, Marina restant ma femme. Je précise tout de même que je n’ai jamais nommé mon arbalète "Lisbeth", c’est le nom qui est écrit dessus, je n’ai fait que le reprendre. Le principal, c’est que je fais un massacre avec cet engin entre les mains, en compagnie de mes carreaux de feu et d’explosifs grâce à mes pouvoirs, c’est de là que vient mon appellation d’archer-mage. Le seul souci que j’ai rencontré avec elle, c’est son fonctionnement un peu compliqué mais surtout son poids contraignant : j’ai dû l’améliorer pour la rendre un peu plus maniable, même si elle garde la majorité de ses défauts.

Enfin, ceci étant dit, je ne vais pas raconter tout ce qui m’était arrivé d’exceptionnel dans ma vie de capitaine de la Marina, ce serai trop long, puis il y en a trop, et puis j’ai la flemme, je vais faire court. La plus intéressante partie de mon existence aura été mon arrivé à Ardhès. Il faut déjà signaler que jamais la Marina ne s’était rendue là-bas, que ce soit avec moi à son bord ou même avant que ce soit mon mentor ; depuis sa naissance, elle n’a jamais mis les voiles sur le continent des volcans. C’est pourquoi lorsqu’on reçut notre première course où le colis devait se rendre là-bas, mon équipage commença à paniquer, certains s’y opposaient même. On ne savait rien d’Ardhès, on entendait beaucoup de rumeurs là-dessus mais rien de concret en somme. Contrairement aux autres, je ne me laissais pas berner par ces histoires tant que je n’avais rien vu de mes propres yeux.

" Marché conclu, on va vous livrer ça. "

Évidemment, cette décision de ma part n’enchanta personne dans le groupe mais ils n’avaient pas leur mot à dire. J’avais bien hâte de voir à quoi ressemble ce continent, de découvrir par la même occasion si tous ce qu’on racontait était fondé. Un peu d’aventure, cela ne nous ferait pas de mal, et s’il y a des morts ou des blessés, c’était tout naturel. Hé, notre boulot n’était pas non plus de tout repos, il ne faut pas que les jeunes louveteaux croient qu’ils pouvaient se la couler douce sur la Marina avec comme seul prétexte qu’on posait rarement les pieds sur terre. On allait livrer ce paquet de produits illicites chez notre client d’Union et puis c’était tout… Enfin, c’était jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il était tout bonnement impossible de franchir la ceinture de feu. Les volcans étaient trop grands pour qu’on puisse grimper et il ne semblait n’y avoir aucune entrée. Devant ce mur impénétrable, j’allais proposer qu’on en fasse le tour afin d’y trouver une issue, il devait bien y en avoir une quand même, mais je n’ai rien pu faire : un invité de marque c’était rapprocher de nous dangereusement.

Une Wyverne, très grande et visiblement en colère. C’était la première fois que j’en voyais une de mes propres yeux, pareil pour les autres. On était à la fois surpris et effrayés de voir cette créature volante nous foncer dessus à grande vitesse. Elle emporta l’un de mes hommes avant de le balancer en mer. On n’avait pas le choix : il fallait nous débarrasser de cette chose. Je tentais autant que possible de la viser avec mes compagnons, mais elle était rapide et vraiment résistante, la plupart de mes carreaux ne lui faisaient rien. Mon équipage se réduisait petit à petit, elle allait tous nous emporter à force, on me dissuadait de l’affronter afin qu’on puisse mettre les voiles. Mais si on partait, elle nous pourchasserait ; en même temps, si on restait, la Marina risquait d’être détruite et nous morts. Cruel dilemme, je me résolus toutefois à un plan de secours assez risqué. Je me rendis dans la cale pour m’emparer du colis et revins sur le pont afin de monter sur le mât. De là, je fis de grands gestes pour attirer la Wyverne vers moi.

" Oui, c’est ça, viens par-là ma jolie ! "

Le monstre mordit à l’hameçon, il essaya de me happer mais je l’évitais au dernier moment en sautant sur le côté, attrapant de justesse l’une de ses ailes. J’étais en l’air, sur une Wyverne, l’équipage devait me prendre pour un grand malade mais l’essentiel était que le machin volant s’éloigna de mon bateau. J’ai dû me battre pour garder mon équilibre, je ne voulais tout de même pas tomber dans les volcans. J’ai quand même dû lâcher, sur terre heureusement, elle nous avait attiré au-dessus d’une sorte de désert, à la limite d’un terrain herbeux. On était suffisamment prêts du sol pour que je ne meure pas de la chute. Me relevant le plus rapidement possible, je m’emparai de mon arbalète et visai mon adversaire qui posa les pattes sur le sable. Derrière moi, un peu plus loin, il y avait une forêt, je m’étais dis que je pourrais m’y réfugier, au moins pour le semer, mais c’est là que la cavalerie finit par arriver.

En voyant des soldats se rapprocher de notre position, j’étais rassuré, ils allaient pouvoir m’aider à tuer cette chose… Si je m’étais suffisamment cultivé sur Ardhès, j’aurai sur que les Wyvernes avaient un pacte avec ses habitants, je m’en étais rendu compte que trop tard. Ma situation devint donc cocasse : d’un côté la Wyverne me regardait en grognant méchamment sans pour autant m’attaquer, de l’autre les soldats de l’armée pointèrent leurs armes en ma direction. J’étais cerné de part et d’autre, aucune échappatoire n’était possible. Il faut comprendre ma réaction à ce moment-là, je pensais que les soldats étaient très stupides et que je m’étais tout simplement gouré de monde, ou encore que j’avais atterris chez les déments.

" … Bon, vous savez quoi ? La prochaine fois que je vois un pauvre berger en train de se faire agresser par un loup, je tue le berger. "

Ils me demandèrent mon identité, je leur répondis que ce n’était pas comme s’il y avait une Wyverne juste derrière moi… Sérieusement, au lieu d’aider un pauvre elfe égaré, ils préféraient assister un animal qui, je le rappelle, nous attaquer en premier ?! La solidarité avait de beaux jours à Ardhès. Je passai des minutes à leur faire comprendre que je suis juste venu livrer quelque chose avant de mettre les voiles, mais ils ne voulaient rien entendre, l’un d’eux disait que j’avais fait mal à la Wyverne. En même temps, si elle m’attaquait, je n’allais pas la laisser faire… Cette impasse totalement ridicule finit par cesser, en ma défaveur : j’ai dû recevoir quelques chose de contondant sur la tête, un lance-pierre peut-être ou un coup de la part de la créature ; dans tous les cas, je tombai dans l’inconscience et je m’étais réveillé quelques heures plus tard dans ma cellule. Et voilà comment j’ai atterri à Ardhès…


J’avais quand même condensé tout mon récit à l’officier, j’étais peut-être un conteur, il ne faut pas non plus que je fasse durer mon temps de détention. Mais bon, comme il fallait s’y attendre, il me traita de menteur ; alors que je venais de lui raconter toute ma vie sans aucune hésitation et avec des liens logiques. Résultat, ils me remirent dans la cellule, sans me détacher de la chaise en plus ! Bande de bâtards… Juste pour un colis bon sang, ça m’apprendra. En supposant que je sorte d’ici, j’irais revoir mon client et je lui ferai payer au centuple ce que je suis en train de vivre ! Bordel…

Un ou deux jours sont passés, je ne sais plus, ils disaient qu’on attendait une réaction des chefs de clans pour traiter de mon cas. Mais qu’est-ce que ces chefs en ont à faire d’un vulgaire contrebandier ? J’étais sûr qu’ils le faisaient exprès, ils veulent vraiment me pendre. Aucun signe de mon équipage non plus, j’avais coopéré pour leur dire à quoi ressemblait la Marina et le drapeau aussi, mais après quelques observations à l’extérieur du continent, ils disaient ne rien avoir à signaler, ni dans les terres intérieures. L’équipage avait dû m’abandonner, me croyant mort ou pire, un nouveau capitaine avait dû être choisi, quelqu’un que je ne connaissais qu’à peine et dont je n’avais pas vraiment une telle confiance pour lui laisser mon bijou des mers, ou alors il y a eu une mutinerie, ils sont tous morts et la Marina à la dérive, voire au fond de l’océan en tant qu’épave. Peut-être même que la Wyverne, pour se venger de moi, s’était mise à la chasse aux pirates… Je veux sortir ! J’en ai marre de rester là, à ne rien pouvoir faire et surtout à ne rien savoir !

Mes prières furent en quelque sorte exaucées lorsqu’une soldate de l’armée, gravement blessée, entra dans le poste et fit son rapport au paranoïaque. Quand je disais "gravement blessée", c’était un doux euphémisme : elle l’était sérieusement, elle allait crevée sous nos yeux la pauvre. L’officier lui exigeait d’aller voir un guérisseur mais elle continuait son rapport comme si de rien n’était, assurant que c’était le devoir avant tout. Elle tomba finalement dans les vapes, pas encore morte selon eux.

" J’hésite entre excessivement lèche-botte ou incroyablement stupide. "

Ils n’ont pas appréciés mon commentaire, ils m’auraient bien fait souffrir s’ils ne s’accaparaient pas à contacter un guérisseur sur-le-champ. Le parano l’allongeait sur un banc et tentait au mieux de ralentir l’hémorragie. Quelques minutes étaient passées et toujours aucun signe d’un soigneur, qu’elle ne soit pas encore passé outre était un miracle. Mais bon, elle n’allait pas tenir longtemps, il fallait une intervention immédiate ; et vu que cela pourrait arranger ma situation quand même, je n’hésitai pas à me proposer.

" Hum, vous vous rappeliez tout de même que je suis mage ? "

Je lui avais raconté mon histoire dans le vent, j’en étais sûr ! Bien fait pour lui si elle crève. Il me répliqua que j’avais probablement menti, je lui répondis sur le même temps qu’elle allait probablement mourir et que j’étais probablement sa seule chance. Résigné, mais quand même énervé, il me détacha et me menaça en affectant quelques uns de ses hommes à braquer leurs lames sur moi. Pff, comme si j’allais faire quoique ce soit de louche, j’avais quand même toute une vie devant moi, je ne comptais pas la gâcher dans de telles futilités. Bon, pas de temps à perdre, cette soldate est mon ticket de sortie et celui-ci risque bientôt de passer la date d’expiration.

Je déposai mes mains sur son ventre et commençai à canaliser l’Éther autour de moi, les tatouages se mirent à briller légèrement d’abord puis ils prirent de plus en plus d’intensité. Les soldats en firent dans leurs chausses, ils ne savaient pas du tout ce que j’étais en train de faire et ils n’aimaient pas ça. Le parano se mit même à hurler d’arrêter ça… Mais il va se la fermer, oui ? Dommage que je ne pouvais pas le faire taire, je devais me concentrer sur ma magie. Une fois la quantité d’énergie adéquate acquise, je projetai ma magie sur la paume de mes mains et la transmettait à la soldate, ses blessures se refermant petit à petit, ses forces revenant à la rescousse. Lorsque je terminai, elle se réveilla et sembla confuse, nous demandant où elle était. Les gardes me regardaient avec des têtes d’ahuries, j’en profitai pour me diriger vers la malle qui contenait mes affaires, je reprenais le tout, sauf le colis vu que je ne sais pas où ils l’ont planqués et me dirigeai vers la sortie sans qu’ils m’en dissuadent.

Liberté ! Plus pour longtemps, à peine que j’ouvre la porte qu’un vieux en robe et quelques gardes me barrent la route. Le vieux demanda ce qu’était cette lumière bleue qu’ils avaient aperçus depuis les fenêtres, l’un des soldats présents s’exclama que j’avais soigné la femme, que j’étais un mage accompli. Oui, oui, c’est tout moi ça : magie, alchimie, potions, parchemins anciens, passer cinq ans à étudier un bidule magique pouvant transformer les pommes vertes en rouges… Je n’avais pas que ça à faire. Mais le vieux revint à la charge, se présentant comme un mage aussi, il disait qu’il ressentait mon lien avec l’Éther et qu’il était visiblement très fort. Vu qu’il commençait à partir sur un discours ennuyeux, je le coupai net dans son élan de fierté.

" Pas le temps, vieillard, je me casse. "

J’allais le bousculer pour enfin sentir la brise du dehors, il fallait bien que les casseroles mouvantes servent à quelque chose : je n’eu même pas le temps de déposer ma main sur son épaule qu’une dizaine de lames m’encerclèrent. Ils ont des démangeaisons aux mains pour dégainer autant de fois leurs armes, ce n’est pas possible. Au moins, à Valor, quand on voulait me menacer, c’était le regard méchant et la voix de brute qui faisaient le tour, mais là ce sont les armes qui parlent on dirait ; direct et efficace, cela dit. Du coup, bah je ne bougeais plus, je me tenais tranquille et écoutais le mage.

Il me réaffirma que j’avais un puissant lien avec l’Éther et que je pourrais être une bonne recrue dans leur Ordre, vu qu’ils manquaient de mage. Propositions sur propositions, je réfutais par des contrarguments ne faisant pas trop le poids, mais c’était la pure vérité. Moi dans l’Ordre ? Mais je ne sais pas ce que c’est ! Moi mage ? Je ne sais même pas me passer de mes tatouages pour utiliser la magie ! Moi à Ardhès ? Je suis pirate, pas citadin ! Moi à la guerre ? Je ne suis qu’un contrebandier ne sachant se battre que contre des bras-cassés ! Je voyais bien qu’il commençait à désespérer, mon refus l’attristant un peu, mais je n’allais quand même pas risquer ma peau pour des gens que je ne connais pas et surtout pour une guerre dont je n’ai rien à voir. C’était catégorique, je restais à ma place parmi les lâches qui fuient et qui se cramponnent à des boulots illégales pour vivre, je n’ai rien à gagner en massacrant les habitants de Valor, je ne sais presque rien de cette guerre. Déjà qu’on voulait m’exploiter comme mage à Aeçore, qu’on allait certainement m’isoler parmi les sirènes comme magicien indépendant ou encore que mon père finisse par convaincre ma mère de m’envoyer à Concordia. Qu’on me fiche la paix, comme je l’avais exigé auparavant.

Heureusement qu’ils finissent par me lâcher la grappe, le vieux m’assura tout de même que je pouvais à tout moment nous rejoindre. Quant au parano, il m’ordonna de quitter immédiatement le continent si je ne rejoignais pas l’Ordre, ma place n’était pas ici comme il disait et comme moi-même je le disais également. Ni une, ni deux, je me dirigeai vers la côte en me faufilant entre les volcans par des passages assez abrupts mais l’important étant que je parvins à poser les pieds sur les plages accidentées. Comme je m’y attendais, la Marina n’était plus là. Du coup, je longeais la mer pour essayer de la repérer, parfois j’attendais assis sur le sable qu’elle revienne, je me suis même endormi lorsque la nuit tomba et le lendemain toujours aucun signe. Perdre mon bateau, c’était perdre toute ma vie. Je n’étais plus qu’un misérable Katerís sans nom. Tous mes souvenirs, mes expériences et mes sentiments sont consignés sur ce navire, qu’est-ce que je devais faire maintenant ? Je n’allais quand même pas me taper tout le chemin à la nage ! Et pour aller où, d’ailleurs ? A Aeçore, chez mes parents ? Jamais ! Si je devais revenir là-bas, ce serait après être devenu un excellent mage, pour leur faire ravaler toutes les conneries qu’ils m’ont fait subir. Enfin, je ne voulais même pas rentrer là-bas, et je n’avais rien à faire sur le continent de Valor, personne à voir. Pas question non plus de rejoindre un nouvel équipage, ce serait renier ma promesse à mon mentor…

Visiblement, je n’avais pas le choix. Cela ne me plaisait pas du tout, mais il fallait bien que je survive. Adieu ma vie de piraterie et de contrebande, bon retour ma vie de mage. Je n’avais vraiment pas de chance, tout ça pour une boîte… Heureusement que la paye aurait été bonne si j’avais réussi, mais je ne crois pas qu’elle atteignait les dédommagements. Soupirant, après avoir entendu mon estomac hurler famine, je repris le chemin inverse et évitai au possible le chemin du poste pour rallier Union. Sur place, je marchai rapidement, on me regardait bizarrement parce qu’un elfe tatoué de marques blanches, ça ne doit pas être commun. Sans m’arrêter, je pénétrai dans la cour principale et demandai à parler aux responsables de l’Ordre. On me répondit qu’ils étaient en réunion et que je ne pouvais pas encore les contacter. Pas question d’attendre, j’écartai ces recommandations et entrai dans la salle de réunion sans autorisation, quelques gardes à ma poursuite. Ces hommes et femmes qui collaborent au nom de la Rébellion me dévisagèrent de la tête aux pieds avant d’entendre ma capitulation.

" C’est bon, vous avez gagné : je m’engage dans votre Ordre. "



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Quel âge as-tu ? : 17, bientôt le cap adulte
Quel est ton prénom ? : Schnagafeul...
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Que penses-tu du forum ? : Zoli', histoire originale non-manichéenne, tout pour plaire
As-tu lu les règlements ? : Nah, j'suis un rebelle
Le code ? : Ok by Le lion qui s'est fait agressé.


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Adria

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MessageSujet: Re: Katerís   Katerís I_icon_minitimeSam 5 Mai - 10:51

Ayéééééééééééééééééé, j'ai tout lu ! \o/
(oui j'ai le droit d'être fière de moi !)

Que dire, que dire si ce n'est que c'est du long et du bon ! Les pouvoirs ont été discuté et accepté tels quel.
Désolée du temps pour la validation, mais y'a du stock là x)

Tu as mon premier oui qui s'accompagne d'une proposition d'un niveau 11. Encore un avis et le RP te seras ouvert !

PS : Joli mix de persos de DA: 2 xD

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Zéo

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MessageSujet: Re: Katerís   Katerís I_icon_minitimeDim 6 Mai - 11:12

Pardon du temps d'attente, il y a longtemps que j'avais lu ton histoire et je tiens à ajouter que je l'ai trouvé assez magnifique et plaisante à lire. Une fiche longue qui semblait être aussi courte que la patience d'Adria *ZBAFF* (je t'aime Adria XD!)


Sur ce validé en tant que niveau 11! Bon jeu Smile
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MessageSujet: Re: Katerís   Katerís I_icon_minitime

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